Analyse de l'économie - Nouveau-Brunswick: 2024

Données démographiques

Points saillants

En 2023, 835 000 personnes vivaient au Nouveau‑Brunswick, ce qui constitue une augmentation de 3,1 % de 2022 à 2023. Le Nouveau‑Brunswick représente 2,1 % de la population totale du Canada.

L’âge moyen de la population non autochtone au Nouveau‑Brunswick est de 45 ans comparativement à 37 ans chez la population autochtone (Recensement de 2021).

 

  • L’accroissement de la population au Nouveau‑Brunswick en 2023 (+25 100) était en raison de niveaux d’immigration records (+11 000) et d’un niveau presque record dans le solde migratoire interprovincial (+6 900).
  • La proportion de personnes âgées de 65 ans et plus devrait augmenter et passer de 23,0 % en 2023 à 27,8 % en 2033.
  • En 2023, les personnes âgées de 55 ans et plus représentaient 44,1 % de la population en âge de travailler. D’ici 2031, cette proportion pourrait atteindre 46,4 %.
  • La proportion de jeunes (15 à 29 ans) devrait grimper et passer de 10,9 % en 2023 à 16,1 % en 2033.

La population autochtone correspond à 4,4 % de la population provinciale totale (Recensement de 2021). Elle est toujours sous‑représentée sur le marché du travail puisqu’elle n’équivaut qu’à 4,0 % de la population active provinciale. Le taux de chômage est particulièrement plus élevé chez les autochtones (16,4 %) que chez la population non autochtone en âge de travailler (10,1 %).

Les nouveaux immigrants (ceux arrivés entre 2016 et 2021) constituaient plus d’un tiers (36,4 %) de la population immigrante du Nouveau‑Brunswick en 2021. Les arrivées ont augmenté à un rythme important au cours des dernières années, surtout puisque la province s’est tournée vers l’immigration pour combler les lacunes existantes sur le marché du travail.

Plus des deux tiers (69,5 %) des résidents du Nouveau‑Brunswick ont indiqué que l’anglais était leur première langue officielle (Recensement de 2021), tandis que 30,3 % ont indiqué l’autre langue officielle de la province, le français. Seulement 0,2 % des répondants ont répondu que leur première langue n’était ni l’anglais ni le français.

Selon les résultats de l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2022, 35,3 % des personnes âgées de 15 ans et plus au Nouveau‑Brunswick étaient des personnes en situation de handicap, ce qui représente une augmentation de 8,6 % par rapport à 2017. Puisque les taux d’incapacité ont tendance à augmenter avec l’âge, les résultats concordent avec le vieillissement de fait que la population de base de la province vieillit, en moyenne.


Conditions du marché du travail

En 2023...

L’emploi a augmenté à un rythme soutenu (3,5 %)

Le chômage a fortement diminué (‑6,6 %)

Le taux d’activité a demeuré essentiellement inchangé (‑0,1 p.p.)

Le taux d’emploi a légèrement augmenté (de 56,2 % à 56,6 %)

Taux de chômage


Montrer le tableau de données: Le taux de chômage
Le taux de chômage
Taux de chômage (%)
2000 10,0
2001 11,1
2002 10,1
2003 10,2
2004 9,8
2005 9,7
2006 9,2
2007 7,7
2008 8,7
2009 9,0
2010 9,4
2011 9,6
2012 10,4
2013 10,4
2014 10,1
2015 10,0
2016 9,7
2017 8,3
2018 8,1
2019 8,2
2020 10,3
2021 9,2
2022 7,2
2023 6,6
  • Le marché du travail du Nouveau‑Brunswick a continué de s’améliorer en 2023, grâce à une croissance record dans la population en âge de travailler et de la forte demande de main‑d’œuvre. La population active de la province s’est élargie de 11 100 (+2,8 %), alors qu’il y avait 13 000 personnes supplémentaires qui travaillaient (+3,5 %).
  • Le nombre de chômeurs au Nouveau‑Brunswick a chuté de 1 900 (‑6,6 %) et le taux de chômage de la province s’établit maintenant à 6,6 %, le plus bas enregistré. La principale raison pour laquelle la croissance de la population active a traîné derrière d’autres indicateurs au cours des dernières années était en raison d’une réduction graduelle dans l’activité. Ce taux d’activité de 60,5 % est le plus bas constaté au Nouveau‑Brunswick depuis 1997. Cette situation s’explique par une augmentation de la proportion de personnes âgées, qui sont moins susceptibles de chercher du travail que la population générale.

Conjoncture économique

Les facteurs économiques du Nouveau-Brunswick en 2023

Croissance de la population

Dépenses de consommation

Investissement dans le secteur résidentiel

Taux de croissance du PIB

Montrer le tableau de données: Taux de croissance du PIB
Taux de croissance du PIB
Taux de croissance du PIB (%)
2020    -3,6 %
2021    5,3 %
2022   1,1 %
  • Bien que les objectifs du Programme d’immigration au Canada atlantique (incluant les étudiants étrangers) aient été quelque peu réduits, il est prévu qu’à l’avenir, la croissance de la population ne devrait pas redevenir négative. La progression en 2023 (+3,1 %) était ancrée par un solde migratoire interne positif (+11 000), tandis que des personnes continuent d’arriver d’autres provinces à des niveaux historiquement élevés (+6 900).
  • Un marché du travail serré a donné lieu à d’importantes pressions à la hausse sur les salaires et le Nouveau‑Brunswick figure comme l’un des chefs de file de la croissance au pays. En 2023, la croissance dans le salaire horaire moyen de la province a atteint 6,8 % pour dépasser la moyenne nationale de 6,5 %. Cela s’est traduit par un essor des dépenses de consommation, démontré par une énorme croissance dans les ventes de détail (12,8 % en 2021, 7,8 % en 2022 et 4,5 % en 2023).
  • Tous les ordres de gouvernement se sont engagés à ce que l’accroissement de la production immobilière soit une priorité à court terme, tout particulièrement en ce qui a trait au logement abordable. Le gouvernement fédéral a l’intention d’utiliser son Fonds pour accélérer la construction de logements de quatre milliards de dollars afin d’accroître l’offre de logements du pays, en vue de créer 100 000 nouvelles habitations dans les centres urbains du Canada d’ici 2024‑2025.

Risques pour l'économie du Nouveau-Brunswick en 2024

  • Les prix de nombreux produits et services demeurent élevés par rapport aux revenus. D’importantes augmentations des nécessités de la vie comme le logement et la nourriture qui ont eu lieu au cours des dernières années limiteront probablement les dépenses discrétionnaires des ménages à l’avenir.
  • Bien que la Banque du Canada ait indiqué qu’elle commencera possiblement à réduire son taux cible, les consommateurs renouvellent actuellement leurs prêts hypothécaires à des taux plus élevés qu’il y a cinq ans (la durée typique d’un prêt hypothécaire), ce qui augmente le risque de défaut de paiement.
  • Un ralentissement de l’économie des États‑Unis pourrait entraîner une baisse de la demande de produits manufacturés, bien qu’un dollar canadien plus faible puisse atténuer certaines de ces répercussions. L’industrie des produits du bois pourrait être particulièrement vulnérable si la demande provenant de l’industrie de la construction domiciliaire aux États‑Unis diminuait, étant donné que beaucoup d’envois sont en destinés en direction des États‑Unis.

Enjeux provinciaux

Les pénuries de main‑d’œuvre et la disparité des compétences persistent, en particulier dans des industries clés comme les soins de santé, l’éducation, la construction, le camionnage et la fabrication. Elles ont engendré un éventail de défis pour les employeurs, y compris des coûts plus élevés et une productivité réduite.

Étant donné que les personnes âgées représentent une proportion croissante de la population (23 % en 2023), il y a moins de personnes qui remplacent les travailleurs qui prennent leur retraite, ce qui exerce des pressions à la baisse sur la population active et ajoute des défis liés à l’embauche pour les employeurs. En même temps, un nombre grandissant de personnes âgées exercent des pressions à la hausse sur les coûts des soins de santé.

La population de la province a grimpé rapidement au cours des dernières années et la construction de nouveaux logements n’a pas pu suivre le rythme. Une forte augmentation de la valeur des logements (croissance de près de 20 % depuis 2020) en a découlé, ce qui a eu comme répercussion l’exclusion du marché de nombreux acheteurs potentiels et la hausse des taux de location.


Tendances de l'industrie

Montrer le tableau de données
Variation de l'emloi (000) par industrie (SCIAN) en 2023
Industrie Variation d'emploi (000)
Soins de santé et assistance sociale 4,7
Administrations publiques 3,1
Services professionels 1,8
Construction 1,7
Finance 1,5
Information 1,4
Services d'hébergement et de restauration 1,1 
Services publics 0,7
Autres services (sauf les administrations publiques) 0,5
Fabrication 0,5
Transport et entreposage 0,5
Services d'enseignement -0,6
Agriculture -0,7
Foresterie -0,7
Services aux entreprises -1,2
Commerce de gros et de détail -1,4

 


  • Neuf emplois sur dix ajoutés en 2023 relevaient du secteur des services. Ce dernier a subi une croissance de 11 400 (+3,8 %), dépassant le secteur de la production de biens (+1 500; +2,0 %).
  • Les soins de santé et assistance sociale se retrouvaient à la tête de toutes les industries, ajoutant 4 700 emplois, en grande partie grâce à de solides efforts de recrutement de personnel infirmier. Les administrations publiques ont ajouté 3 100 emplois, marquant une quatrième année consécutive d’embauche nette positive.
  • Les deux industries les plus dépendantes du tourisme ont enregistré leur meilleur rendement depuis la pandémie, ajoutant 2 500 emplois. L’industrie de l’information, culture et loisirs s’est élargie de 13,7 %, tandis que les services d’hébergement et de restauration ont progressé de 5,5 %.


Conditions économiques régionales


  • Les cinq régions économiques (RE) de la province ont toutes enregistré une amélioration de la situation de l’emploi en 2023. La plus forte croissance, sous forme de pourcentage, a été observée dans la RE de Moncton‑Richibucto (+5,6 %), qui a ajouté 6 500 emplois grâce à une augmentation impressionnante du nombre d’emplois à temps plein.
  • Les taux de chômage ont baissé dans toutes les régions sauf une (Moncton‑Richibucto), grâce à une amélioration de l’emploi supérieure à la croissance de la population active. En 2023, Fredericton‑Oromocto affichait le taux de chômage le plus bas (5,2 %) de toutes les RE.
  • S’il y avait des éléments négatifs sur le rendement du marché du travail surtout positif, ce serait la diminution du taux de participation au marché du travail pour trois des cinq RE. La plus importante réduction a été observée dans la RE de Saint John‑St. Stephen (‑1,7 p.p.), suivie de Fredericton‑Oromocto (‑1,2 p.p.) et de Edmundston‑Woodstock (‑0,4 p.p.).
Montrer le tableau de données
Variation de l'emploi (000) par région économique en 2023
Variation d'emploi (000)
Nouveau-Brunswick 13,0
Moncton-Richibucto 6,5
Fredericton-Oromocto 2,2
Campbellton-Miramichi 2,0
Saint John-St. Stephen 1,8
Edmundston-Woodstock 0,5

 


Télécharger la version PDF (588 Ko) de ce contenu.

Date de modification :